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Splinter

Mink irish standard lisse né autour de mars 2017, adopté à 9 mois

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En décembre 2017 je rencontre un particulier qui propose des ratons à l'adoption. Les mâles vivaient dans une petite cage à lapin sans accessoires, le particulier n'avait qu'une seule vraie cage dans laquelle il avait gardé Splinter avec une femelle, jusqu'à ce qu'il en ait eu assez des portées en série. Je l'ai débarrassé du père en même temps que 2 des fils.

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À son arrivée, Splinter (375g) a une mauvaise odeur particulière et n'est pas très dégourdi; il a du ventre mais les cuisses creuses. Les poils de sa croupe forment une tache décolorée qui suggère une carence alimentaire.
Selon l'ancien propriétaire, Splinter a grandi dans une animalerie de Cannes, il l'a adopté 4 mois plus tôt (après 6 mois de vie en animalerie).

Il m'a été décrit comme très calme, vivant dans une petite cage à lapin et n'en sortant pas même quand la porte est ouverte.

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Habitués à l'ennui et aux espaces restreints, les trois arrivants supportent très bien leur première petite cage de quarantaine (une Savic Habitat pour gerbilles) et sont déjà bien occupés par la découverte de leurs quelques accessoires et du bac à fouir. Effectivement les premiers jours on peut leur laisser la porte ouverte, Splinter ne sort pas.

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Les premières semaines, ce pauvre rat ventru fait peine à voir. À 9 mois, il ne sait pas du tout grimper et dodeline comme un vieillard à l'arrière atrophié. À chaque fois qu'il rencontre un objet inconnu il s'écrase le bout du nez dessus et le renifle frénétiquement malgré des crises d'éternuements. (Note: dans le doute je les ai mis dix jours sur du carton, voir si ce n'était pas à cause du chanvre mais ça n'a rien changé, ça avait plus l'air de relever du comportement que d'allergies.)

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Après quelques jours, Splinter s'habitue à son domaine; si j'y met la main il envoie les dents, un message territorial clair quoique assez doux (pas de vraie blessure à déplorer).

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J'installe leur petite cage ouverte dans un parc sur une table, avec d'autres cachettes et accessoires des filles à l'extérieur pour les inviter à sortir explorer.

Les jeunes se familiarisent facilement et Splinter commence à s'intéresser à moi et tolère mieux mes mains. Il apprend vite à venir pour des récompenses et répond immédiatement à l'appel, très gourmand.

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Quelques semaines plus tard, Splinter est métamorphosé. Son poil rêche et grisâtre est devenu doux et brillant, d'une couleur variant de la terre de Sienne à l'argenté selon la lumière. Plus aucune porte ne s'ouvre sans qu'il s'y précipite de curiosité. Il perd tout son ventre dès premier mois; sa silhouette est transformée, ses cuisses épaissisent et il devient un grimpeur avide, même s'il ne saute jamais.

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Sociable et doux, Splinter laisse ses deux fils et les quatre noirs qui les ont rejoints lui nettoyer le dos ou se blottir contre lui... Il joue volontiers et courbe parfois l'échine sous ses cadets; mais on lui laisse toujours le dernier mot, même si les noirs deviennent très vite plus grands et plus agiles que lui.

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Il reste un peu fragile et éternue régulièrement, au moindre courant d'air ou objet étranger, dès qu'il renifle quelque chose un peu fort il éternue. Il a souvent la porphyrine au nez quand il se réveille. Mais les problèmes de comportement disparaissent et l'entenete de la troupe est excellente.

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L'hiver suivant, Splinter montre des premiers signes de vieillissement. Il est déjà moins avide d'exploration, je vois ressurgir son coté pantouflard et sa démarche dodelinante. Mais c'est un bon rat, curieux et promeneur, respecté par sa troupe et qui a même appris à m'apprécier. Il vieillit assez bien vu ses origines déplorables.

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Passé ses deux ans, il sort de moins en moins ses cuisses commencent à maigrir. Comme il reste très gourmand, on peut facilement l'encourager à faire un peu de sport pour s'entrenir; mais avant d'avoir 30 mois son train arrière montre déjà trop de signes de faiblesse pour grimper. Il dort de plus en plus, et la rate Choupette commence à lui manquer de respect. Il ne joue plus, se soumet immédiatement et dort de longues heures pendant que Mefì Et Georges le toilettent et se blotissent contre lui...

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Mi-novembre 2019, il descend péniblement de sa cage (ce qu'il ne faisait plus depuis longtemps) pour aller s'endormir seul dessous, et ne plus se réveiller. Il avait 32 mois.

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Le prisonnier

 PÈRE DE ICE & CREAM

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